Lucas Lett est étudiant en master d’informatique. Féru d’aménagement et d’informatique, il reconstruit Strasbourg en virtuel, dans le jeu Minecraft, avec une vingtaine de comparses. Cathédrale, place Kléber, tram, Petite France… Il pense terminer la Grande Île dans trois ans.
Il a commencé il y a six ans, alors qu’il était en classe de seconde. Un défi créatif et collectif avec ses amis : reproduire Strasbourg dans Minecraft, le jeu vidéo de survie et de construction à partir de cubes, à assembler librement comme des Lego pour constituer des mondes. Ils ont commencé par la cathédrale, avant de s’étendre aux quartiers adjacents.
70 % de la Grande Île reconstituée
Six ans plus tard, 70 % de la Grande Île est reconstituée, 150 rues créées et 1,5 million de blocs posés… Un projet titanesque qui rassemble une vingtaine de passionnés, étudiants et actifs. Ils s’attèlent aujourd’hui à la Petite France, avec son dédale de canaux et de petites rues sinueuses. « Plus compliqué que le reste de la ville », confie Lucas Lett. « Le plus épineux a été de dessiner l’Ill et ses remparts. » La reconstitution a le souci du détail, avec les temps d’attente des trams en temps réel, des lampadaires, des arbres, des plaques de rue…
Bloc par bloc, ils s’appuient sur Google Maps, des repérages sur le terrain, des calculs simples pour mettre à l’échelle et orienter les rues. Parfois, ils constatent des décalages, qu’ils corrigent, comme pour la place Kléber, qu’ils avaient modélisée rapidement pour y placer le sapin de Noël. Depuis 2020, Lucas et son équipe s’appuient sur le photomaillage 3D de la ville, une ressource libre proposée par le service Géomatique de l’Eurométropole de Strasbourg, rencontré lors du Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges.