Dominique Berling, professeur des universités et responsable d’une spécialité du master Sciences et génie des matériaux (diplôme co-habilité par l'Université de Haute-Alsace, UHA), a été sollicité en septembre 2019 pour accompagner Amandine Venier, première candidate à la VAE pour cette formation. Bilan croisé.
Comment avez-vous, chacun de votre côté, abordé cette démarche de VAE ?
Amandine Venier : Quand j’ai su que ma demande de VAE, portant sur la spécialité Formulation de matériaux et fonctionnalisation de surfaces du master (dirigée par Dominique Berling) était la première pour cette formation, je me suis d’abord mis la pression. Puis j'ai relativisé en me disant que j'avais les capacités d'atteindre mon objectif. Le bon côté, c'est que j'ouvrirai peut-être la voie à d’autres candidats.
Dominique Berling : De mon côté, j’ai abordé cette démarche avec enthousiasme, et intérêt. J’y ai vu l’opportunité de découvrir en détail le dispositif et le processus d’évaluation d’une VAE. J’étais aussi curieux de découvrir le profil des candidats… ou plutôt de la candidate !
Quels ont été les moments importants de l’accompagnement ?
D. B. : D’abord, la lecture du dossier de recevabilité d’Amandine Venier m’a permis de juger de la pertinence de sa démarche et de valider l’adéquation entre savoir-faire développés et connaissances acquises avec le diplôme visé. Passée cette étape, je l’ai encouragée à construire son dossier VAE. Le second temps, très important et constructif, a été l’échange qui a suivi la lecture de la première version de son mémoire.
A. V. : Je retiens d’abord le premier atelier sur la compréhension de la démarche VAE. Cela m'a permis de prendre conscience de la charge de travail et d'organiser mon année en conséquence (j’ai souhaité réaliser cette VAE en un an). Etape suivante, très importante : la rédaction du plan, soumis à validation de la cellule et du responsable de diplôme. Sa rédaction a ensuite été pour moi une gymnastique intellectuelle complexe : utilisation de la première personne, tout en démontrant mes expériences et mes compétences, sans m'englober dans un travail d'équipe. Lors de la description de chacune de mes expériences, j'ai dû reboucler pour expliquer ce qu'elle m'a apporté et faire un bilan sur moi-même, positif ou négatif. La présentation au jury ne m’a pas fait peur. Au contraire, j'ai apprécié l'opportunité de discuter de mon parcours avec les jurés.
Quel bilan en tirez-vous ?
A. V. : L'obtention de ce diplôme m'a permis d'évoluer au sein de mon entreprise. J'occupe aujourd'hui le poste de technicienne R&D/chef de projet R&D. Cette démarche de VAE a été pour moi une grande opportunité de pouvoir travailler à l'obtention d'un master, en parallèle de mon activité professionnelle.
D. B. : Très positif ! L’accompagnement et le suivi des candidats mis en place par la cellule VAE sont pédagogiquement bien construits, efficaces et pertinents pour permettre au salarié-candidat d’aborder avec sérénité et en confiance la soutenance devant le jury.
En un mot ?
D. B. : Un dispositif à promouvoir en sciences.
A.V. : Je ne regrette pas du tout, et remercie la cellule VAE pour son accompagnement.
Marion Huber, pour la cellule VAE
- L’équipe de la cellule VAE a à cœur d’accompagner tous les acteurs (candidats, enseignants, intervenants…) à chaque étape du dispositif. N’hésitez pas à prendre contact pour échanger : vae@unistra.fr ; 03 68 85 86 00